Un virus vient faire chuter les marchés

Un virus vient faire chuter les marchés

Vous en avez probablement entendu parler aux nouvelles, mais un virus de la famille des coronavirus se propage actuellement en Chine.

Le virus a été identifié pour la première fois le 31 décembre 2019 dans la ville chinoise de Wuhan, dans la province du Hubei. Depuis, il s’est propagé au-delà de Wuhan dans les grandes villes comme Pékin, Shanghai, Macao et Hong Kong. À l’étranger, la Thaïlande a confirmé des cas et les États-Unis, Taïwan, la Corée du Sud, Singapour et le Japon ont chacun signalé un cas.

Or, un élément très important à noter, est que l’éclosion de ce virus se fait seulement à quelques jours des vacances du Nouvel An chinois, l’une des périodes les plus lucratives pour de nombreuses entreprises chinoises. D’ailleurs, le gouvernement chinois a annulé d’importants événements publics, dont deux foires bien connues du temple du Nouvel An lunaire, a annoncé jeudi le journal Beijing News, alors que les autorités tentent de freiner la propagation du virus encore mystérieux pour les autorités sanitaires.

De plus, jeudi, la Chine a mis sous quarantaine les deux villes qui ont vu naître le coronavirus.

Ainsi, cette nouvelle a fait stopper la hausse faramineuse des marchés, alors que le S&P500 était en baisse hebdomadaire de -0.5% jeudi.

Suite à l’annonce de mise en quarantaine, de nombreuses entreprises ayant des intérêts dans les villes mentionnées ci-haut souffrent en Bourse. Par exemple, tel que présenté ci-dessous, le titre Wynn Resorts Ltd (NASDAQ : WYNN), qui a un hôtel-casino à Macao, est en baisse de plus de -8% pour la semaine, le marché craignant de perdre les revenus apportés par les touristes du Nouvel An chinois.

En somme, il sera intéressant de suivre la suite des choses, alors que dans le cas où le virus venait à attaquer d’autre pays, les marchés pourraient être encore plus touchés.

 

La Banque du Canada maintient son taux directeur à 1.75%

La Banque du Canada a annoncé mercredi qu’elle maintenait son taux directeur à 1.75%.

Cela s’explique par des signes de stabilisation de l’économie mondiale, principalement créé par une baisse des conflits commerciaux sur le globe. Cependant, il subsiste un degré élevé d’incertitude et des tensions géopolitiques, telles que le conflit avec l’Iran, donc une hausse n’est pas encore justifiée.

De plus, en ce qui concerne les données pour le Canada, elles indiquent que la croissance à court terme sera plus faible et l’écart de production plus large que ce que la Banque prévoyait en octobre. De ce fait, la Banque prévoit désormais une croissance de 0,3% au quatrième trimestre 2019 et de 1,3% au premier trimestre 2020.

Aussi, les exportations ont baissé fin 2019 et l’investissement des entreprises semble s’être affaibli après un solide troisième trimestre. La création d’emplois a ralenti, et les indicateurs de confiance des consommateurs et des dépenses ont été étonnamment faibles. En revanche, l’investissement résidentiel a été solide pendant une majeure partie de 2019, ralentissant à un rythme toutefois solide au quatrième trimestre.

En ce qui concerne les raisons du ralentissement en fin d’année 2019, la Banque du Canada évoque des facteurs extraordinaires tels que les grèves, le mauvais temps et l’ajustement de l’inventaire des entreprises. Les données plus faibles pourraient également indiquer que la conjoncture économique mondiale a affecté l’économie du Canada dans une plus grande mesure que prévu. Aussi, au cours de la dernière année, les Canadiens ont économisé une plus grande part de leurs revenus, ce qui pourrait signaler une plus grande prudence des consommateurs. Bien que cela puisse freiner les dépenses de consommation, et ainsi accentuer un possible ralentissement économique, d’un autre côté cela pourrait atténuer les vulnérabilités financières des ménages, ce qui est positif.

Puis, quant au futur, la Banque prévoit que l’économie mondiale sera en croissance d’un peu plus de 3% en 2020 et de 3.25% en 2021. Pour le Canada, la Banque prévoit maintenant une croissance du PIB réel de 1,6% cette année et de 2% en 2021, après une croissance de 1,6% en 2019.

Finalement, au sujet de l’inflation, M. Poloz a annoncé que les mesures de l’inflation restaient aux alentours de 2%. Cela est cohérent avec une économie qui, jusqu’à récemment, fonctionnait à plein régime. De ce fait, la Banque s’attend à ce que l’inflation se maintienne autour de l’objectif de 2%, avec quelques fluctuations en 2020 dues à la volatilité des prix de l’énergie.

En somme, la Banque du Canada prévoit de garder le cap pour 2020. Le président M. Poloz a par contre émis un avis comme quoi « Le Conseil de direction surveillera la situation de près afin de voir si le récent ralentissement de la croissance est plus persistant que prévu. Dans son évaluation des nouvelles données, la Banque prêtera une attention particulière à l’évolution des dépenses de consommation, du marché du logement et des investissements des entreprises ».

 

Suivi sur Boeing

Boeing revient sur nos radars, après en avoir parlé il y a quelques semaines dans l’un de nos billets. En effet, Boeing a annoncé cette semaine à ses clients et à ses fournisseurs qu’elle ne s’attend pas à ce que les régulateurs américains approuvent le 737 MAX avant le milieu de 2020, plusieurs mois plus tard que le constructeur ne l’avait prévu au départ.

Le retard prolongé pose un autre casse-tête pour les transporteurs qui ne peuvent toujours pas utiliser leurs avions neufs. L’entreprise a déclaré à ses clients qu’elle s’attend à une approbation réglementaire en juin ou juillet, selon CNBC.

Tel que démontré dans le graphique ci-dessous, les actions de l’entreprise américaine ont chuté de plus de 3% après que CNBC ait annoncé la nouvelle juste avant 14 heures mardi.

Du côté des régulateurs, soit la Federal Aviation Administration, on a déclaré dans un communiqué qu’elle n’avait pas précisé quand elle autoriserait l’avion pour le vol. « L’agence suit un processus approfondi et délibéré pour vérifier que toutes les modifications proposées au Boeing 737 MAX répondent aux normes de certification les plus élevées »[1], a déclaré la FAA. Ella a ajouté : « Nous continuons à travailler avec d’autres régulateurs de sécurité pour examiner le travail de Boeing pendant que la société procède aux évaluations de sécurité requises et résout tous les problèmes qui surviennent pendant les tests. »

En somme, un élément empirant la situation est le rapport du premier cas américain connu de coronavirus. Ainsi, de nombreuses entreprises aériennes américaines craignent un ralentissement du nombre de vols et même une mise à terre de nombreux vols en Asie pour empêcher la propagation, ce qui nuirait à l’industrie.

[1] Traduction libre

Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance et contributeur chez DayTrader Canada

 

Sources :

https://seekingalpha.com/news/3533965-stocks-turn-lower-amid-rising-china-virus-worries

https://seekingalpha.com/news/3533759-china-shares-tumble-on-wuhan-lockdown

https://seekingalpha.com/news/3533897-macau-casino-stocks-drop-virus-deaths-increase

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1484824/coronavirus-bilan-chine-autorite-mutation-virus

https://www.cnbc.com/2020/01/23/china-coronavirus-confirmed-cases-and-where-they-are.html

https://www.cnbc.com/2020/01/22/trump-boeing-a-big-disappointment-to-me-as-737-max-crisis-grows.html?fbclid=IwAR1xrjOBOYcItLj8XoNuRjk2ZPb4my9FWF7utAFygyBZt3Qd-nrMIZXI6Rs

https://www.cnbc.com/2020/01/21/boeing-doesnt-expect-regulators-to-sign-off-on-737-max-until-june-or-july.html

https://www.cnbc.com/2020/01/21/reuters-america-boeing-737-max-may-not-get-approved-to-return-to-service-until-mid-year-source.html

https://www.cnbc.com/video/2020/01/21/boeing-shares-halted-after-new-737-max-reports.html

https://daytradercanada.com/billet-boursier-apercu/va-t-on-avoir-droit-au-rallye-du-pere-noel-cette-annee/

 

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