L’investissement responsable surperforme le S&P500

L’investissement responsable surperforme le S&P500

L’investissement « ESG », pour environnemental, social et gouvernance d’une entreprise a atteint plus de 30 billions de dollars en 2018, selon la Global Sustainable Investment Alliance. Cette stratégie d’investissement est également connue sous le nom d’« investissement durable ». Il s’agit d’un terme générique désignant les investissements qui recherchent des rendements positifs et un impact à long terme sur la société, l’environnement et la performance de l’entreprise, tout en considérant les aspects sociaux, environnementaux et en appliquant une bonne gouvernance.

L’une des critiques initiales à l’encontre des investissements « ESG » était qu’elle impliquait un compromis sur les rendements. En revanche, les données racontent une histoire différente. De ce fait, 48% des fonds mixtes à grande capitalisation dit « ESG » battent le S&P 500 cette année. En comparaison, seuls 26% des fonds mixtes à grande capitalisation battent le marché. (Voir graphique ci-dessous pour quelques exemples).

[1]

Pour poursuivre dans le même ordre d’idée, les chiffres à plus long terme démontrent une tendance similaire. Ainsi, Morgan Stanley a analysé la performance de près de 11000 fonds axés sur l’ESG de 2004 à 2018, à l’aide des données de Morningstar, et a constaté que la performance était comparable à celle de leurs pairs non axés sur l’ESG.

D’ailleurs, selon un rapport produit par Morgan Stanley à ce sujet, on peut noter que « les rendements des fonds durables sont en ligne avec ceux des fonds traditionnels, tout en offrant également un risque de baisse inférieur pour les investisseurs » et, « de plus, dans un marché incertain, les fonds durables peuvent offrir une couche de stabilité aux investisseurs qui cherchent à réduire la volatilité. ». Cette baisse du risque est principalement attribuable à l’aspect événementiel des marchés actuels.

En somme, l’investissement durable est à considérer pour les investisseurs qui désirent non seulement faire de bons rendements, mais également changer les choses par ses investissements.

[1] Image provenant de CNBC

Explication du modèle d’actualisation des flux monétaires futurs partie 3 : le CMPC

Le second élément fondamental du modèle d’actualisation des flux monétaires futurs appliqué à l’évaluation de compagnies publique est l’établissement du taux d’actualisation. Dans le cas d’évaluation d’entreprise, le taux utilisé est bien souvent le coût moyen pondéré du capital (CMPC), ou weighted average cost of capital (WACC) en anglais. Ce taux est un indicateur économique, représentant le taux de rentabilité annuel moyen attendu par les actionnaires et les créanciers, en retour de leur investissement.

Ainsi, tel que son nom l’indique, le coût moyen pondéré du capital est un calcul du coût du capital d’une entreprise dans lequel chaque catégorie de capital est pondérée proportionnellement au total. De ce fait, toutes les sources de capital, y compris les actions ordinaires, les actions privilégiées, les obligations et toute autre dette à long terme, sont incluses dans le calcul du WACC. Les variables de l’équation se définissent ainsi :

Coût des capitaux propres (Re) :

Le coût des capitaux propres peut être un peu délicat à calculer, car il n’a techniquement pas de valeur fixe. Ce coût est principalement associé au rendement attendu de l’investissement fait par les actionnaires par rapport au risque que représente l’entreprise. Plusieurs facteurs peuvent aussi influer sur le coût des capitaux propre, par exemple le rendement moyen de l’industrie dans lequel l’entreprise se trouve, la santé financière de l’entreprise (donc le risque interne), et autres.

De plus, il existe une manière de calculer le coût de l’équité, soit celle du modèle d’évaluation des actifs financiers (MEDAF) ou Capital Asset Pricing Model (CAPM), en anglais. Considérant que le coût  des capitaux propre est le taux de rendement dont les actionnaires ont besoin, en théorie, pour les indemniser du risque d’investir dans l’action, on utilise le bêta, qui est une mesure de la volatilité des rendements d’une action par rapport à l’ensemble du marché (comme le S&P 500). Ainsi, la formule s’exprime comme suit : coût des capitaux propres = taux de rendement sans risque + bêta * (taux de rendement du marché – taux de rendement sans risque) 

Coût de la dette (Rd) :

Pour déterminer le coût de la dette, on utilise le taux effectif de la dette de l’entreprise. Dans le cas où il n’est pas disponible, on utilise le taux du marché pour le type de prêt que l’entreprise a contracté.

Il est important de savoir qu’il existe des déductions fiscales sur les intérêts payés, qui profitent souvent aux entreprises. Pour cette raison, le coût net de la dette d’une entreprise est le montant des intérêts qu’elle paie, moins le montant qu’elle a économisé en impôts grâce à ses paiements d’intérêts déductibles d’impôt. C’est pourquoi le coût de la dette après impôt est Rd * (1 – taux d’imposition des sociétés).

Enfin, la formule se décrit comme suit :

CMPC = (E/V * Re) + (D/V * Rd * (1-Tc))

Où:

Re = Coût des capitaux propres

Rd = Coût de la dette

E = Valeur marchande des capitaux propres de l’entreprise

D = Valeur marchande de la dette de l’entreprise

V = E + D = Valeur marchande totale du financement de l’entreprise

E/V = ​​Pourcentage de financement constitué de capitaux propres

D/V = ​​Pourcentage de financement sous forme de dette

Tc = Taux d’imposition de l’entreprise

Les prêteurs et les actionnaires s’attendront à recevoir certains rendements sur les fonds ou le capital qu’ils ont fourni. Étant donné que le coût du capital est le rendement que les propriétaires de capitaux propres (ou actionnaires) et les détenteurs de dette attendront, le CMPC indique le rendement que les deux types de parties prenantes (propriétaires de capitaux propres et prêteurs) peuvent s’attendre à recevoir. En d’autres termes, le CMPC est le coût d’opportunité pour un investisseur de prendre le risque d’investir de l’argent dans une entreprise.

De plus, le CMPC d’une entreprise est également le rendement global requis pour une entreprise. Pour cette raison, les chefs d’entreprise utiliseront souvent le CMPC à l’interne pour prendre des décisions, comme déterminer la faisabilité économique des fusions et autres opportunités d’expansion. Aussi, le CMPC est le taux d’actualisation qui devrait être utilisé pour les flux de trésorerie avec un risque similaire à celui de l’entreprise globale.

En somme, les analystes en valeurs mobilières utilisent fréquemment le CMPC pour évaluer la valeur des investissements. Il aussi important de noter que le CMPC d’une entreprise augmente à mesure que le bêta et le taux de rendement des capitaux propres augmentent, car une augmentation du CMPC dénote une diminution de la valorisation et une augmentation du risque.

 

Un accord de phase 1 finalement signé avec la Chine!

Wall Street vivait encore une hausse en début de semaine à la suite du règlement, entre le président américain Donald Trump et des responsables chinois, d’un accord de « phase un ». En effet, c’est vendredi dernier que se confirmait le tant attendu accord qui repose sur l’augmentation des achats chinois de produits agricoles américains jusqu’à concurrence de 50 milliards de dollars par an, sur l’engagement à réprimer le vol de propriété intellectuelle, à ne pas manipuler sa monnaie et à ouvrir le secteur des services financiers chinois à davantage d’entreprises étrangères. En retour, les États-Unis n’iront pas de l’avant avec les tarifs du 15 décembre et semblent prêts à réduire les tarifs existants sur quelque 360 ​​milliards de dollars d’importations en provenance de Chine qui ont été progressivement introduits depuis l’année dernière.

En revanche, le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a laissé entendre au cours du week-end et à nouveau lundi que si le gouvernement chinois revenait sur des parties de l’accord, la fameuse « première phase » serait à l’eau. Il s’agit d’un geste stratégique, puisqu’il annonce aux marchés et à la population que si l’entente ne fonctionne pas et que les marchés chutent, la Chine sera la principale responsable.

De plus, tel qu’indiqué par de nombreux gestionnaires de portefeuilles américains, dont Morgan Harting, un gestionnaire de fonds pour Alliance Bernstein : « Nous ne savons pas encore ce qui se passe avec cet accord commercial ». Ainsi, bien que les marchés semblent bien prendre la nouvelle, il y a encore beaucoup d’incertitude reliée au fameux accord de phase un.

Autre nouvelle importante : mercredi soir, les démocrates ont voté pour la destitution du président américain Donald Trump. Le vote historique a clôturé une enquête de trois mois des démocrates de la Chambre des représentants sur les relations du président Trump avec l’Ukraine. Or, il ne faut pas oublier que le processus de mise en accusation est loin d’être terminé: la procédure passe maintenant à un procès au Sénat, qui détient l’autorité finale sur la condamnation de Trump et sa révocation, ou son acquittement. De ce fait, bien que le vote ait passé au sein de la chambre des représentants, puisqu’elle est à majorité démocrate, son passage au sein du sénat risque de ne pas être aussi facile, considérant que le sénat est à majorité républicaine.

Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance et contributeur chez DayTrader Canada

 

Source :

https://corporatefinanceinstitute.com/resources/knowledge/finance/what-is-CMPC-formula/

https://www.investopedia.com/terms/c/costofequity.asp

https://www.investopedia.com/terms/w/CMPC.asp

https://www.investopedia.com/terms/d/dcf.asp

Fundamentals of corporate finance 10th Canadian Edition, Auteur : Ross, Westerfield, Jordan, Roberts, Pandes and Holloway Éditeur : McGraw-Hill Ryerson (Toronto ,  2019) ISBN : 1259654753

https://daytradercanada.com/billet-boursier/analyse-de-fedex-nyse-fdx/

https://www.cnbc.com/2019/12/14/your-complete-guide-to-socially-responsible-investing.html?__source=newsletter%7Cweekendbrief

https://www.euronews.com/2019/12/14/us-and-china-cool-trade-war-with-phase-one-deal

https://www.cnbc.com/2019/12/18/trump-has-been-impeached-by-the-house-heres-what-happens-next.html

https://www.cnbc.com/2019/12/16/asia-stocks-dec-16-us-china-phase-one-deal-apple-suppliers-oil-and-currencies.html

https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-12-13/trade-war-latest-trump-china-phase-one-deal-tariffs-economy

https://www.scmp.com/economy/china-economy/article/3042657/trade-war-chinas-trade-ministry-fails-mention-phase-one-deal

 

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