Les croisiéristes encore contaminés par le COVID-19

Les croisiéristes encore contaminés par le COVID-19

Alors que la majorité des compagnies de croisières ont déjà fortement souffert du COVID-19 dans les dernières semaines, Carnival Corp (NYSE :CCL), étant en baisse de plus de -57% depuis le début de l’année, Royal Caribbean Cruises (NYSE : RCL), en baisse de plus de -63% et Norwegian Cruise Line HLDGS Ltd (NYSE : NCLH) en chute de plus de -66%, c’est au tour de la santé publique des États-Unis et du Canada d’ajouter leur grain de sel.

En effet, dimanche dernier, le Département d’État américain a mis à jour son site Web avec des instructions recommandant aux citoyens américains de ne pas voyager en bateau de croisière.

Dans un communiqué, le département affirme : « Les citoyens américains, en particulier les voyageurs ayant des problèmes de santé, ne devraient pas voyager en bateau de croisière. Le CDC note un risque accru d’infection au COVID-19 dans un environnement tel qu’un navire de croisière. Afin de freiner la propagation du COVID-19, de nombreux pays ont mis en place des procédures de contrôle strictes qui ont refusé les droits d’entrée dans les ports aux navires et empêché les passagers de débarquer. Dans certains cas, les autorités locales ont autorisé le débarquement, mais ont soumis les passagers à des procédures de quarantaine locales. Alors que le gouvernement américain a évacué certains passagers de navires de croisière au cours des dernières semaines, les vols de rapatriement ne devraient pas être considérés comme une option pour les citoyens américains sous le risque potentiel de mise en quarantaine par les autorités locales. »[1]

Dans le cas du Canada, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Dre Theresa Tam, a déclaré : « l’Agence de santé publique du Canada recommande aux Canadiens d’éviter tout voyage en bateau de croisière en raison de la maladie COVID-19 ». De ce fait, en conférence de presse lundi, la Dre Tam a notamment déclaré qu’il existait des risques à voyager sur des navires pouvant se rendre dans des zones où des cas de coronavirus sont confirmés ou encore inconnus.

Naturellement, les recommandations de ces deux organismes gouvernementaux sont venues s’ajouter au fardeau déjà important des titres mentionnés plus haut, les trois chutant de plus de 20% lundi.

Finalement, le coup de grâce est venu se donner jeudi matin, alors que Carnival Corp annonçait qu’elle allait arrêter toutes les opérations, soit 18 navires, pour Princess Cruises pendant 60 jours en raison de l’épidémie de coronavirus.

En revanche, pour le négociateur actif, ces trois titres, en particulier Carnival Corp et Royal Caribbean Cruises, seront des titres à surveiller. En effet, ces titres ayant été fortement malmenés par la crise du COVID-19, une fin à cette crise et un retour aux opérations pourrait leur être très profitable et pousser les titres fortement à la hausse.

[1] Traduction libre

 

Le pétrole en chute libre, baisse du prix à la pompe à venir?

Une intensification de la guerre des prix du pétrole entre l’Arabie saoudite et la Russie a créé des conditions de marché volatiles pour les plus grands producteurs de brut du monde, ont déclaré des analystes à CNBC, dont beaucoup se préparaient à une baisse des revenus au cours des prochains mois, principalement à cause du COVID-19.

En effet, le brut de référence international Brent s’est échangé à 32,97 $ jeudi, en baisse de près de 8%, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain s’est établi à 30,40 $, soit 7,8% de moins. Les prix du pétrole ont presque diminué de moitié depuis le début de l’année.

Cette baisse fait suite à l’effondrement du cours du pétrole du début de semaine, causée par l’échec des pourparlers entre l’Arabie saoudite, chef de file de l’OPEP, et la Russie, leader non-OPEP qui ont décidé de lancer la production de pétrole à plein volume, ce qui a fait chuter le prix de l’or noir.

De plus, l’annonce surprise du président Donald Trump mercredi d’interdire les voyages en provenance d’Europe continentale à la suite de la déclaration de l’OMS selon laquelle le coronavirus peut maintenant être décrit comme une pandémie a également agi comme catalyseur de nouvelles pertes de prix du pétrole jeudi matin, cette baisse de demande venant ajouter au négativisme entourant la commodité.

En somme, ces mesures frapperont de plein fouet les économies canadiennes et américaines. En effet, étant fortement corrélé avec le dollar canadien et l’économie canadienne, le prix du pétrole a poussé le TSX à la baisse, mouvement rapidement suivi par la devise canadienne. Du côté des États-Unis, selon plusieurs analystes, puisque l’Arabie saoudite a annoncé son intention d’inonder le marché de pétrole, dévoilant mercredi des plans pour que la société d’État Saudi Aramco augmente sa production à 13 millions de barils par jour, on pense qu’une telle décision pourrait provoquer une vague de faillites et de coupes dans les investissements aux États-Unis, ce qui, à son tour, aurait un impact notable sur la production de schiste.

 

Analyse de l’impressionnante chute des marchés

Cette semaine en fut une des plus intenses pour de nombreux trader et investisseurs. En effet, dès lundi matin, avant même l’ouverture de la Bourse de New-York a 9h30, les contrats à termes sur le S&P500 avaient déjà vécu un premier arrêt de transactions, après une chute de plus de 5% pendant la nuit. Or, à l’ouverture, cela ne prit que 4 minutes avant que le S&P500 atteigne le niveau critique du -7% et déclenche le premier arrêt de transaction forcé pour 15 minutes, afin de laisser une petite pause aux différents acteurs de marché pour reprendre leurs esprits. Heureusement, ce petit répit aura valu la peine, puisque la journée s’est clôturée presqu’au point d’ouverture, ainsi, visiblement, aura été en mesure de stopper l’hémorragie.

Mardi, rebond de 5% et regain d’espoir pour les investisseurs, alors que, suite à l’annonce que le Président prévoyait présenter un plan de relance économique qui comportait entre autres une baisse des impôts à 0%, pour contrer les effets du coronavirus, le marché s’est emballé.

En revanche, la réalité nous a rapidement rattrapés mercredi, alors que finalement, des rumeurs ont fait surface comme quoi la Maison-Blanche n’était pas prête à déployer son plan en question. D’ailleurs, une responsable à l’interne a même déclaré que « C’était une nouvelle pour tout le monde à l’interne ». Naturellement, cette nouvelle a poussé les marchés à la baisse de -4.87%, retour à la case départ de lundi.

Jeudi, prise deux de lundi, un premier arrêt de transactions, après une chute de plus de 5% avant l’ouverture des marchés. Or, à l’ouverture, cette fois, cela ne prit que 5 minutes (soit une minute de plus que lundi) avant que le S&P500 atteigne le niveau critique du -7% et déclenche le premier arrêt de transaction forcé pour 15 minutes, afin d’encore une fois permettre aux acteurs du marché de prendre du recul. Cette fois, il a fallu attendre 12h55 avant le tant attendu rebond, basé sur l’annonce que la réserve fédérale allait injecter 500 milliards de dollars par semaine dans le système pour aider les acteurs du marché à rester à flot. Évidemment, cela a propulsé les marchés à la hausse, avant de finalement retomber pour terminer la journée à -6.97% du côté du S&P500. Ce recul des indices représente un autre échec de la Réserve fédérale américaine, qui on se rappelle, avait tenté de sauver les marchés avec une coupure en urgence des taux mardi dernier.

Jeudi soir, après la fermeture des marchés, la descente s’est poursuivie, mettant la table pour vendredi.

Bref, pour les négociants actifs, nous vivons des temps uniques, riches en opportunités. Alors, profitez-en et prenez des notes, que vous soyez investi ou non dans les marchés, les meilleures opportunités se présente en temps de crise.

Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance et contributeur chez DayTrader Canada

 

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