La volatilité s’empare des marchés!

La volatilité s’empare des marchés!

Les marchés américains ont rebondi mercredi après leur première baisse de trois jours en près de trois mois. En effet, si on se rappelle, la forte baisse a commencé jeudi dernier et a son plus bas, a fait perdre plus de 7% au S&P 500. Mercredi, l’indice a rebondi de près de 2%, son meilleur jour depuis le 5 juin. Il a récupéré un peu plus d’un quart de ses pertes des trois jours précédents.

Maintenant, reste à déterminer si la baisse est terminée ou si c’était le début d’une baisse plus longue et généralisée. D’un point de vue court terme, si on prête attention au graphique du SPY, le fond négocié en bourse représentant le S&P 500, on remarque un rebond clair sur un fort support et sur la ligne de tendance haussière de l’indice. Ainsi, tant et aussi longtemps que ce support et cette ligne de tendance ne sont pas brisés, nous sommes toujours en phase haussière.

En revanche, cela ne signifie pas que la volatilité est terminée. En effet, les élections peuvent et pourraient très fortement devenir un vecteur de volatilité. De plus, historiquement, les mois de septembre et octobre performent moins bien que les autres mois, ce qui tend à pousser la volatilité à la hausse.
En somme, en tant que négociants actifs, nous apprécions la volatilité et sommes en mesure d’en profiter. Un retour de la volatilité n’est que bienvenu !

 

L’Europe s’attaque à Facebook!

Un régulateur de la vie privée de l’Union européenne a fait parvenir à Facebook inc. Cette semaine une ordonnance préliminaire pour suspendre les transferts de données vers les États-Unis concernant ses utilisateurs de l’UE, selon des personnes proches du dossier, un défi opérationnel et juridique pour l’entreprise qui pourrait créer un précédent pour d’autres géants de la technologie.

En effet, l’ordre a été envoyé par la commission irlandaise de protection des données à Facebook (NASDAQ : FB), à la fin du mois dernier, demandant une réponse de l’entreprise. C’est la première étape importante que les régulateurs de l’UE ont franchie pour appliquer une décision de juillet sur les transferts de données de la plus haute juridiction de l’Union.

Cette décision, si elle est appliquée, pourrait limiter la manière dont des entreprises comme Facebook peuvent envoyer des informations personnelles sur les Européens aux États-Unis. Cette mesure serait particulièrement mise en place puisqu’aucun moyen efficace de contester la surveillance du gouvernement américain des informations transigées par les entreprises entre les deux continents n’a encore été découvert.

En effet, pour se conformer à la demande de l’Irlande, Facebook devra probablement réorganiser son service pour séparer la plupart des données qu’il collecte auprès des utilisateurs européens, ou cesser de les servir entièrement, du moins temporairement. Le deuxième choix étant naturellement le moins souhaité. En revanche, si l’entreprise californienne ne se conforme pas à l’ordonnance, la commission irlandaise des données a le pouvoir d’infliger à Facebook une amende pouvant atteindre 4% de son chiffre d’affaires annuel, soit 2.8 milliards de dollars.

En somme, l’ordre préliminaire est une victoire pour les militants européens de la protection de la vie privée, qui ont fait valoir devant les régulateurs et devant les tribunaux pendant près d’une décennie que leurs données ne devraient pas être envoyées ou conservées aux États-Unis, car elles pourraient être transmises au gouvernement. De plus, il sera très intéressant d’observer si ce type d’ordonnance sera déposé chez Google (NASDAQ : GOOGL) et d’autres entreprises de technologies américaines.

La performance par président démystifiée

Dans les dernières semaines, l’idée comme quoi l’entrée d’un candidat démocrate à la maison blanche pourrait faire chuter les marchés gagne en popularité sur les réseaux sociaux. Or, est-ce que cette théorie désormais répandue à un fond de vérité ?

Dans le cadre de ce billet, nous nous pencherons sur les performances historiques des deux parties américaines sur les marchés boursiers, en nous attardant sur les rendements réalisés par les principaux indices durant les mandats des précédents présidents, du jour de leur inauguration jusqu’à l’élection ou nomination de leurs successeurs.

Pour calculer les rendements fournis, le S&P 500 (SPY) de 1927 à aujourd’hui a été utilisé. Cela comprend le mandat complet d’Herbert Hoover jusqu’aux rendements actuels du mandat de M. Donald Trump. De plus, les rendements sont les rendements totaux annualisés, qui incluent la variation de prix plus l’hypothèse que les dividendes ont été réinvestis dans l’indice.

Si je vous posais la question à savoir quelle formation politique, entre les démocrates plus « socialistes » et les républicains plus « capitalistes » vous préférez avoir en charge alors que vous avez des investissements américains en jeu, vous me diriez possiblement que le choix est évident et que les « capitalistes » offrent assurément de meilleurs rendements boursiers, puisqu’ils offrent de meilleurs politiques pour les entreprises. Or, ce n’est pas le cas. Si l’on regarde les résultats ci-dessous, autant du point de vue individuel que collectifs, les démocrates offrent de meilleurs rendements.

De plus, tel que présenté dans le graphique ci-dessous, les retours annualisés sont plus importants de 9.2% dans le cas d’un gouvernement démocrate.

En regardant le premier tableau, on remarque que les trois seuls présidents avec des rendements négatifs lors de leur mandat : George W. Bush, Richard Nixon et Hebert Hoover, étaient tous républicains, ce qui a fait baisser les rendements globaux des républicains. Enfin, les retours de Hoover à l’époque de la Grande Dépression ont été si négatifs qu’il pourrait être pertinent de regarder les retours du parti sans celui-ci. En excluant Hoover, les rendements moyens des républicains sont de 8.8%, toujours en déca des démocrates.

Naturellement, bien que ce soit un exercice intéressant, les cycles économiques importent probablement beaucoup plus aux investisseurs que les cycles électoraux. Les deux derniers présidents démocrates, Barack Obama et Bill Clinton, ont présidé deux des plus longues expansions économiques de l’histoire. Clinton a pris le relais après la récession de 1991 avec des valorisations modestes, et a vu une bonne performance des marchés boursiers pendant son mandat dans laquelle on a pu assister à la bulle technologique. Obama a pris le relais au milieu de la crise financière mondiale avec des valorisations faibles et a connu huit années de rendements totaux positifs pendant son administration.

Finalement, certains pourraient argumenter que les rendements républicains ont été entraînés vers le bas par des performances négatives en fin de mandat (1991, 2008) lorsque le marché s’inquiétait d’un éventuel basculement vers la « gauche » si un démocrate gagnait l’élection. Considérant que nous tombons ici dans la spéculation et que les marchés boursiers sont un important mécanisme d’anticipation, il est raisonnable de penser que cela était déjà escompté.

En somme, pour répondre à la question posée en introduction, statistiquement parlant, il est peu probable que le simple fait que ce soit un démocrate qui puisse entrer au pouvoir cet automne fasse chuter les marchés. Naturellement, si s’agit toujours d’une question de gestion des attentes en bourse!

Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance et contributeur chez DayTrader Canada

Sources:

https://www.marketwatch.com/story/ireland-to-order-facebook-to-stop-sending-eu-users-data-to-us-2020-09-09

https://seekingalpha.com/news/3612615-eu-regulator-orders-facebook-to-stop-transferring-user-data-to-america-wsj?utm_medium=email&utm_source=seeking_alpha&mail_subject=fb-eu-regulator-orders-facebook-to-stop-transferring-user-data-to-america-wsj&utm_campaign=rta-stock-news&utm_content=link-1

https://seekingalpha.com/article/4369679-stock-market-performance-president.

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