AT&T et Discovery combinent leurs actifs médiatiques dans une gigantesque entente

AT&T et Discovery combinent leurs actifs médiatiques dans une gigantesque entente

AT&T (NYSE : T) a accepté de se séparer de sa branche « Warner Media » dans le cadre d’un accord avec Discovery Inc. (NASDAQ : DISCA), ce qui, d’un point de vue plus global, remodèlerait l’industrie des médias. D’ailleurs, si l’on se rappelle, il y a moins de trois ans, AT&T a déboursé 85 milliards de dollars pour acquérir ces actifs médiatiques, dont CNN, HBO, Cartoon Network, TBS et TNT, via son achat de Time Warner.

Selon les termes de l’accord, AT&T a déclaré qu’elle recevrait un montant total de 43 milliards de dollars en une combinaison d’encaisse, de dette et de rétention de certaines dettes par WarnerMedia. L’accord créerait une nouvelle entreprise, distincte d’AT&T, qui pourrait être évaluée à 150 milliards de dollars, dette comprise. David Zaslav, l’actuel PDG de Discovery, sera nommé PDG de la société fusionnée.

L’idée derrière la fusion est de combiner l’empire de télé-réalité de Discovery qui comprend HGTV, Food Network et Animal Planet, avec les avoirs multimédias d’AT&T, et de bâtir un groupe assez important pour affronter Netflix (NASDAQ : NFLX) et Disney (NYSE :DIS) dans les guerres du streaming. Cela offrirait également à AT&T la possibilité de se départir de ses actifs sous-performants et de se concentrer davantage sur le déploiement de son réseau 5G, où elle est dans une bataille intense contre Verizon (NYSE: VZ).

D’ailleurs, dans une interview à CNBC, le PDG d’AT&T, John Stankey, et le PDG de Discovery, David Zaslav, ont déclaré que les deux entreprises dépensaient déjà 20 milliards de dollars par an pour créer du contenu, ce qui les place dans une échelle similaire à Netflix, qui dépense environ 17 milliards de dollars en contenu par an. Zaslav a déclaré qu’il avait pour objectif dans sa nouvelle entreprise d’atteindre jusqu’à 400 millions d’abonnés en streaming à travers le monde, une importante croissance du 100 millions d’abonnés que les deux compagnies distinctes ont aujourd’hui.

Enfin, du point de vue graphique, les marchés ne semblent pas percevoir cela d’un bon œil pour le moment, tel que le démontre la baisse des deux entreprises. Ainsi, il sera intéressant de suivre les développements de cette entente.

En somme, si la fusion se concrétise, cela permettra de poursuivre la consolidation du secteur de la diffusion en continu.

Interpréter les contrats à terme en dehors des heures de marché

Si vous avez porté attention aux émissions boursières tels que CNBC ou même les séances de négociation hors marché présentés par notre président, M. Paul, il y a de fortes chances que vous ayez déjà entendu parler de la valeur des contrats à terme en dehors des heures de marché.

Pour revenir à l’interprétation des contrats à terme en dehors des heures de marché, habituellement, ils donneront une indication de l’ouverture du marché boursier le lendemain matin à 9h30. Souvent, les trois indices sont présents (voir image ci-dessous), soit le Dow Jones Industrial Average, Le Nasdaq et le S&P500.

Il est important de comprendre que bien que les contrats à terme et les actions se négocient séparément, le prix de l’indice (par rapport à la valeur des contrats à terme sur indice) fournit simplement une forte indication de la façon dont le comportement initial du marché boursier se manifestera.

De ce fait, la valeur à laquelle les contrats à terme sont ne représente pas le prix d’ouverture du lendemain, mais uniquement une direction que les marchés pourraient prendre à l’ouverture.
Ensuite, lors de la lecture des contrats à terme, on peut souvent apercevoir, sous la valeur du contrat à terme, un élément qui se nomme « juste valeur » ou en anglais « fair value ».

Cet élément est basé sur la notion financière que toute détention d’actions, d’obligations, d’options et de contrats à terme a un coût. Ainsi, le panier d’actions qui sous-tend un indice (par exemple dans le cas du Dow Jones, les 30 entreprises qui le composent) a un coût et un avantage qui lui sont associés. Le coût se résume aux frais d’achat et de conservation des actions (par opposition à simplement laisser votre argent à la banque). Dans l’exemple du Dow Jones, l’avantage serait tous les dividendes que vous pourriez recevoir de ce panier de titres que vous ne recevez pas. L’effet de ces coûts et avantages n’est généralement pas immédiatement reflété dans un indice boursier. Ainsi, le niveau final d’un indice est souvent différent de celui où il se serait terminé si les effets d’intérêt et de dividende avaient été ajoutés. C’est donc de cette façon qu’on calcule la « juste valeur » de l’indice.

En somme, les contrats à terme donnent donc une idée de l’orientation du marché et la « juste valeur » vous indique un barème de comparaison. Enfin, lorsque les contrats à terme sont supérieurs à la « juste valeur », les investisseurs s’attendent à une hausse du marché, tandis que s’ils sont inférieurs, le marché est susceptible de chuter à l’ouverture.

La FED a laissé entendre qu’elle pourrait reconsidérer ses politiques d’assouplissement

Le livre des minutes étant sorti mercredi à 14h on a pu avoir la conformation que les responsables de la Réserve fédérale américaine lors de leur réunion d’avril ont déclaré qu’une forte reprise de l’activité économique justifierait des discussions sur un possible resserrement de la politique monétaire.

Le résumé de la réunion indique qu’« Un certain nombre de participants ont suggéré que si l’économie continuait de progresser rapidement vers les objectifs du Comité, il serait peut-être opportun, lors des prochaines réunions, de commencer à discuter d’un plan pour ajuster le rythme des achats d’actifs ». En d’autres termes, diminuer l’injection de liquidités dans l’économie américaine.

Cependant, il est important de comprendre que le président du comité, Jerome Powell a déclaré à l’issue de la réunion que la reprise restait « inégale et loin d’être complète » et que l’économie ne rencontrait toujours pas la norme de « progrès substantiels » que le comité avait fixés avant de changer de politique.

D’un point de vue graphique, le NASDAQ est venu frapper le bas de son canal haussier mercredi, puis a fortement rebondi au cours de la journée. Le S&P500, quant à lui rebondit également sur sa zone de support, tout comme le Dow Jones. Il sera alors très intéressant de voir l’évolution des différents indices dans les prochaines semaines, particulièrement si les différentes zones de supports tiendront.

Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance. Analyste et contributeur chez DayTrader Canada.

Sources :

https://www.investopedia.com/at-and-t-and-discovery-to-merge-media-assets-in-mega-deal-5185046
https://www.cnbc.com/video/2021/05/18/warnermedias-deal-with-discovery-hints-at-more-media-consolidation-ahead.html
https://finance.yahoo.com/news/why-at-ts-stock-is-getting-smashed-after-mega-media-deal-with-discovery-171509218.html
https://www.forexfactory.com/calendar#detail=118079
https://www.cnbc.com/2021/05/19/fed-officials-said-rapid-progress-in-economy-could-lead-to-lowerng-asset-purchases.html
https://www.cnbc.com/2021/05/18/stock-market-futures-open-to-close-news.html

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