À l’aube d’une vague de faillite?

À l’aube d’une vague de faillite?

Malheureusement, les annonces de faillite d’entreprise, ou à tout le moins de risque de faillite sont à la hausse. En effet, cette semaine, deux gros joueurs de leurs industries respectives, soit la compagnie de location de voiture, Hertz (NYSE : HTZ) et le croisiériste Norwegian Cruise Line holdings (NYSE : NCLH) ont annoncés être sur le bord du gouffre, alors qu’ils tentent par tous les moyens d’éviter la faillite.

Du côté de Hertz, ayant chuté de plus 80% depuis le début de l’année, la firme a déclaré mardi que leurs prêteurs avaient prolongé la date limite pour certains remboursements de prêt, ce qui leur donnait plus de temps pour trouver un plan de financement afin d’éviter une éventuelle faillite. De ce fait, le délai a maintenant été prolongé jusqu’au 22 mai, a indiqué la société dans un document. La date limite antérieure était le 4 mai, alors qu’elle était en pourparlers avec ses prêteurs après avoir omis un paiement qui était dû le 27 avril.

De plus, tel que le démontre le graphique ci-dessous, même avant la COVID, cette entreprise n’était pas très forte. Cependant, comme de nombreuses entreprises, la COVID pourrait avoir raison de ce géant de la location automobile. (le graphique illustrant HTZ en mois, avec une flèche rouge démontrant le début de la crise de la COVID-19)

En ce qui concerne le croisiériste Norwegian Cruise Line holdings (NYSE : NCLH), l’entreprise a averti mardi qu’elle pourrait avoir à se mettre sous la loi de la protection de la faillite, affirmant qu’il existe un doute substantiel sur sa capacité à continuer à fonctionner alors que la pandémie de coronavirus fait des ravages dans l’industrie du voyage. Cette annonce a propulsé le titre à la baisse de plus de plus de 19% en début de séance sur la nouvelle.

En effet, l’entreprise a déclaré que si elle ne peut pas modifier ses contrats de crédit avec ses préteurs, elle courait un risque de défaut sur ses prêts, ce qui la met en danger de faillite.

Naturellement, cette nouvelle n’a pas été reçue de façon positive par Wall Street. Tel que le démontre le graphique ci-dessous, cette annonce a relancé la descente du titre déjà en forte baisse, alors qu’on pouvait apercevoir un regain d’espoir des investisseurs le mois dernier. Le titre est en baisse de plus de -80% pour l’année (le graphique illustrant NCLH en mois, avec une flèche rouge démontrant le début de la crise de la COVID-19).

En somme, selon moi, ce n’est que le début. De nombreuses entreprises, la majorité étant déjà en difficulté en période pré-COVID, verront leurs secteurs d’activités ralentis de manière prolongée, ce qui aura un impact majeur sur leurs flux de trésorerie, les poussant potentiellement à la faillite.

 

Qu’est-ce que le niveau 2 et comment s’en servir?

Il y a quelques semaines, j’ai composé un billet portant sur « Comment éviter les pièges des mainteneurs de marché? » ? Dans ce billet, j’ai mentionné que l’une des façons de voir l’impact des mainteneurs des marchés est en se servant du niveau 2. Ainsi, après avoir reçu des questions sur le niveau 2, j’ai cru pertinent d’adresser celui-ci dans ce billet.

Tout d’abord, lancé pour la première fois en 1983 sous le nom de service de diffusion de cotation Nasdaq, le niveau 2 est un service par abonnement qui fournit un accès en temps réel au carnet de commandes du NASDAQ et du S&P500. Il est destiné à montrer la profondeur et l’élan du marché aux traders et aux investisseurs. Ainsi, le niveau 2 fournit aux utilisateurs des informations détaillées sur les prix, y compris tous les prix disponibles que les teneurs de marchés et les réseaux de communication électroniques (ECN) affichent.

Le principal avantage de l’utilisation des cotations de niveau 2 est d’avoir accès à une multitude d’informations liées au marché. Ces informations peuvent être utilisées de diverses manières à des fins de trading. Par exemple, vous pouvez vérifier les volumes de liquidité et les tailles d’ordres pour un titre négocié. De plus, il est également possible d’identifier les tendances à l’aide d’informations sur les commandes d’offre et de demandes.

Pour illustrer, généralement, un niveau 2 prend cette forme :

Tel que présenté dans le graphique ci-haut, on peut établir la liquidité par l’écart (spread) entre le cours acheteur (bid) et le cours vendeur (ask). On peut voir ci-dessous un titre liquide(à droite) et un autre moins liquide (à gauche) :

Finalement, parfois on peut apercevoir des ordres d’une taille dépassant la normale sous la colonne (size). Cela peut nous indiquer qu’un mainteneur de marché se positionne.

Bref, quoi qu’au premier regard un peu complexe, le niveau 2 est un outil très utilisé par les négociants intraséances. Si vous en êtes un, cela pourrait être un bel ajout à votre arsenal.

 

Beyond Meat encore une fois sous les projecteurs

Beyond Meat (NASDAQ : BYND), la fameuse et bien connue entreprise productrice de « fausse viande » est encore une fois sous les projecteurs cette semaine. En effet, elle aussi profite de l’un des effets collatéraux de la COVID-19 : le manque de viande aux États-Unis. Ainsi, lundi Costco Wholesale Corp a déclaré qu’elle avait limité le nombre de produits de bœuf, de porc et de volaille que les clients pouvaient acheter, alors que les épiceries se préparent à des pénuries massives de viande à la suite de ruptures d’approvisionnement induites par le coronavirus.

Cette rupture d’approvisionnement est principalement due à la fermeture des plus grands abattoirs des États-Unis au cours des dernières semaines, le COVID-19 s’étant largement répandu dans les usines de transformation de la viande où de grands groupes d’employés travaillent souvent côte à côte.

Cette nouvelle portant l’attention aux produits alternatifs à la viande, tels que ceux offerts par Beyond Meat, le titre s’est emballé pour atteindre plus de 30% de hausse cette semaine.

Considérant que, comme vous pouvez voir plus haut, d’un point de vue graphique, on semble atteindre une bonne résistance, et possiblement être en train de former un « M », une figure baissière, le titre pourrait être à mettre sur votre liste de surveillance pour un éventuel recul.

Pour faire court, il s’agira d’un secteur à surveiller, puisque dans le cas où les usines de transformations de viande rouvriraient, cela pourrait également précipiter le titre à la baisse.

Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance et contributeur chez DayTrader Canada

 

Sources :
https://business.financialpost.com/pmn/business-pmn/car-rental-firm-hertz-gets-more-time-from-lenders-to-avoid-bankruptcy
https://daytradercanada.com/billet-boursier/comment-eviter-les-pieges-des-mainteneurs-de-marche/
Manuel du cours Action investisseur actif 5 jours.
https://www.investopedia.com/terms/l/level2.asp
https://www.investopedia.com/articles/trading/06/level2quotes.asp
https://www.investorsunderground.com/stock-market-history/
https://business.financialpost.com/news/retail-marketing/costco-limits-meat-purchases-as-supply-shortages-loom?fbclid=IwAR3Fe16JMhZ5pg5QYIixdAQG9VYbM5X60-fG7wA6co4xhC1CxII_l50jX0U
https://www.cnbc.com/2020/05/07/cramer-coronavirus-could-propel-plant-based-beyond-meat-into-a-giant-like-amazon-or-facebook.html?__source=twitter%7Cmain
https://www.cnbc.com/2020/05/07/beyond-meat-surges-but-its-not-the-only-stock-in-the-alt-meat-craze.html

 

Avis et déclaration:

L’auteur de ce billet déclare ne détenir aucune position dans les titres mentionnés et de ne pas avoir l’intention d’initier une position dans les 72 prochaines heures. Cet article est une opinion et ne doit en aucun temps être considéré comme un conseil en investissement.

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