L’or: est-ce encore une valeur refuge?

L’or : est-ce encore une valeur refuge?

Depuis de nombreuses années, il est commun d’entendre de nombreux investisseurs décrire l’or comme étant la valeur refuge par excellence. Tout d’abord, il est important de comprendre ce qu’est une valeur refuge. Ainsi, une valeur refuge se décrit comme « Valeur permettant un investissement sécurisé en cas de crise ou de dépression »[1].

De ce fait, bien que la plupart des économistes s’accordent pour dire que l’or est une valeur refuge, il est important de se rappeler que les caractéristiques de la valeur refuge peuvent changer avec le temps, à mesure que l’or devient un moyen de plus en plus utilisé pour se protéger contre le marché des actions. En effet, les investisseurs qui détiennent des quantités importantes d’or dans leurs portefeuilles peuvent être obligés de vendre l’entièreté ou une partie de leurs avoirs en or en période de tension sur les marchés boursiers, lorsqu’ils font face à des appels sur marge ou de manque de liquidité pour d’autres avoirs en portefeuille.

D’ailleurs ce dernier point est particulièrement intéressant, puisque, dans les faits les prix de l’or ont initialement chuté après la faillite de Lehman Brothers en raison de ventes forcées d’or par les institutions financières ayant faite faillite (voir graphique ci-dessous). Ainsi, contre tout attente, bien que valeur refuge, lors de la dernière crise économique, l’or a tout de même chuté en même temps que les marchés à un certain moment.

Graphique: Prix de l’or (ligne jaune, échelle de droite) et S&P 500 (ligne bleue, échelle de gauche) de 2007 à 2009

Ainsi, il ne faut pas voir l’or comme une valeur infaillible, mais plutôt comme une police d’assurance. Cela s’explique par l’historique de l’or. En effet, l’or a longtemps été la monnaie d’échange par excellence. Sa place dans le système monétaire international se reporte à Babylone plus de 2000 ans avant notre ère. Ainsi, l’or a gagné, à travers le temps le nom de « valeur la plus sécuritaire existante ». De ce fait, puisque l’utilisation de la monnaie fiduciaire reste une invention du 21e siècle, lorsque la confiance en cette dernière diminue, le prix de l’or augmente. Contrairement aux monnaies fiduciaires, l’or est une véritable marchandise qui ne peut pas être imprimée et qui a une certaine valeur intrinsèque par sa rareté, ce qui établit un prix plancher. Cela est d’ailleurs l’explication de base de sa demande en période de méfiance à l’égard du système monétaire. De cette façon, le prix de l’or reflète les risques extrêmes liés au système monétaire instable.

En somme, la principale conclusion à retenir est que l’or est une valeur refuge qui protège les investisseurs pendant les crises, mais pas nécessairement en temps normal. Il s’agit plutôt d’une protection contre les risques systémiques, une assurance contre le système monétaire actuel basé sur le dollar américain.

Finalement, pour les négociateurs actifs qui souhaiteraient transiger l’or, il existe plusieurs fonds négociés en Bourse. Tour d’abord, il existe le SPDR Gold Trust (NYSE : GLD). GLD est un produit relativement simple, les actifs sous-jacents sont constitués de lingots d’or stockés dans des coffres-forts sécurisés. Ensuite, il existe un FNB à effet de levier 3x, soit le VelocityShares 3x Long Gold ETN (NYSE : UGLD). UGLD est constitué d’un indice composé de contrats à terme sur or. Finalement, il existe également des FNB pour ceux qui souhaitent transiger l’or à la baisse, soit le ProShares UltraShort Gold (NYSE : GLL) qui possède un effet de levier multiplié par deux sur le lingot d’or, ce qui en fait un outil puissant pour les investisseurs ayant des perspectives baissières à court terme.

[1] https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/valeur-refuge/

SNC-Lavalin : le scandale qui pousse l’entreprise dans ses derniers retranchements

L’un des éléments ayant fait le plus les manchettes les dernières semaines est le scandale de corruption chez SNC-Lavalin. Bien que cette nouvelle ait mis le premier ministre dans l’embarras, il n’est pas le seul à subir les contrecoups de cette nouvelle. En effet, les actionnaires de l’entreprise sont également victimes de ce scandale.

Pour résumer les faits, le 28 janvier dernier, SNC-Lavalin (TSX : SNC) chutait de 27.81% entre la fermeture du 25 et la fermeture du 28 janvier. Cette chute est le résultat d’un communiqué sorti le 28 au matin ou l’entreprise exprimait : « les relations intergouvernementales entre le Canada et l’Arabie saoudite, jumelées aux prix imprévisibles des marchandises et aux plans d’investissement incertains des clients, se sont traduites par une dégradation de nos perspectives à court terme que nous ne pouvons ignorer ». Ainsi, cela place l’entreprise montréalaise dans une bien mauvaise posture, puisque cette annonce diminuera de façon importante son bénéfice par action. Dans les faits, selon les dernières analyses, on prévoit qu’il se situera entre 2,15 et 2,30 $, alors qu’il était prévu d’osciller entre 3,60 à 3,85 $.

De plus, l’histoire ne se finit pas ici. Le lundi 11 février, le titre de l’entreprise de génie-conseil chutait encore de 7.38% entre la fermeture du 8 et la fermeture du 11 février sur l’incertitude du sort de l’entreprise en justice. En effet, le gouvernement fédéral de Justin Trudeau hésite encore à poursuivre ou non l’entreprise sur des dossiers de fraude et de corruption, ce qui occasionne beaucoup d’incertitude au sein de l’entreprise.

En somme, il sera très intéressant de suivre les développements de ce dossier, considérant qu’une condamnation de l’entreprise lui ferait perdre tout contrat canadien et ayant un lien avec la banque mondiale pour les 10 prochaines années. Cela pourrait coûter des milliards de dollars en contrats à la firme de génie-conseil.

Comment investir en bourse : 3 erreurs à éviter

Dans un premier temps, la première erreur de l’investisseur qui débute est de ne pas avoir les connaissances suffisantes et les bons outils. Ainsi, nombreux investisseurs débutent en s’ouvrant un compte de courtage auprès de leur institution financière, ayant dans l’idée de faire de l’argent facile en Bourse. C’est à partir de ce moment même que l’investisseur fait une erreur. En effet, tout d’abord, il n’y a rien de facile avec l’investissement boursier. En effet, l’avènement de l’internet a beaucoup facilité l’accès aux marchés boursier, cependant il n’est pas devenu plus facile d’investir. La nuance est très importante. De ce fait, c’est pourquoi il est extrêmement difficile de rester profitable de façon constante pour un investisseur novice. De là l’importance de suivre une formation de qualité qui sera en mesure de fournir à l’investisseur les connaissances ainsi que les outils nécessaires à sa réussite. En ce qui concerne les formations les plus adaptées aux besoins d’un investisseur, je vous invite à consulter ce billet : Formation en bourse: quel programme suivre pour accomplir vos résolutions financières ?

Dans un second temps, plusieurs investisseurs débutants cherchent le titre leur permettant de doubler, voire tripler leur capital rapidement. Puisque ce genre de titres est assez rare et que plusieurs investisseurs débutants n’ont pas les connaissances nécessaires pour les trouver, la majorité se trompe et perd beaucoup d’argent. Ainsi, lorsque l’on investit, il est important de se concentrer sur les rendements produits, avant les montants réalisés. Par exemple, dans le cas où un négociant investit 1000$ et produit 200$ de rendement à la fin de l’année, cela représente tout de même 20%, ce qui est excellent. Autrement dit, il est fondamental de se concentrer sur le rendement produit en termes de pourcentage, plutôt que le montant réalisé. En résumé, le succès en bourse est directement relié à la persévérance, ou l’addition de petits gains, qui après plusieurs années représentent des gains substantiels.

Finalement, la volonté première d’un investisseur devrait être la préservation de son capital. Ainsi, l’un des éléments les plus importants en Bourse est l’allocation de capitale par position. Ainsi, l’allocation du capital dépend de l’expérience de l’investisseur ainsi que de son capital. Enfin, un négociant débutant commencera avec une ou deux positions, tandis qu’un négociant expérimenté pourra initier et gérer un plus grand nombre de positions simultanément. De plus, tel que présenté dans le tableau ci-dessous, l’allocation en capitale variera selon le capital du négociant :

Capital dédié (sans marge) Min. % suggéré par position Max. % suggéré par position FNB indiciel Min. % suggéré par position FNB indiciel Max. % suggéré par position
10 000 $ 30 % 50 % 40% 60%
25 000 $ 25 % 40 % 32.5 % 50 %
50 000 $ 15 % 30 % 22.5 % 35 %
100 000 $ 10 % 20 % 15 % 25 %
250 000 $ 5 % 15 % 10 % 20 %
1 000 000 $ 5 % 10 % 10 % 15 %

En somme, avec de la persévérance, les bonnes connaissances et les bons outils, investir est une activité extrêmement enrichissante et passionnante.

Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance et contributeur chez DayTrader Canada

 

Sources :

Manuel de cours du cours Actions 5 jours de DayTrader Canada

https://www.theglobeandmail.com/canada/article-timeline-a-chronicle-of-snc-lavalin-trudeau-the-pmo-and-jody-wilson/

https://www.thestar.com/news/canada/2019/02/20/quebec-says-former-snc-lavalin-exec-owes-11-million-in-back-taxes.html

https://etfdb.com/etf/UGLD/

https://etfdb.com/etf/GLD/

https://etfdb.com/etf/GLL/

https://www.britannica.com/topic/money

https://seekingalpha.com/symbol/GLD

https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-snc-lavalin-affair-shows-some-companies-are-more-equal-than-others/

https://www.bnnbloomberg.ca/snc-lavalin-seen-speeding-asset-sales-amid-deepening-crisis-1.1214239

https://www.cbc.ca/radio/thehouse/the-house-the-damage-done-by-the-snc-lavalin-scandal-1.5021056

https://www.cnbc.com/2019/02/18/gold-markets-us-china-trade-dollar-in-focus.html

https://www.fool.com/investing/2018/04/18/is-gold-a-safe-investment.aspx

Avis et déclaration:

L’auteur de ce billet déclare ne détenir aucune position dans les titres mentionnés et de ne pas avoir l’intention d’initier une position dans les 72 prochaines heures. Cet article est une opinion et ne doit en aucun temps être considéré comme un conseil en investissement.

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