La guerre des tarifs revient hanter Wall Street

La guerre des tarifs revient hanter Wall Street

Bien que nous soyons en période de trêve jusqu’au 2 mars, jeudi matin, CNBC annonçait qu’une réunion entre le président américain Donald Trump et le président chinois Xi Jinping était « fortement improbable » avant le 2 mars, date limite fixée par les deux pays pour parvenir à un accord commercial. Ainsi, dans le cas d’un échec de la trêve, les sanctions prévues par les États-Unis seraient encore plus importantes que celle prévue au départ.

Bien que les dirigeants des États-Unis et de la Chine devraient toujours se rencontrer et pourraient le faire peu de temps après la date butoir, il reste actuellement trop de travail à faire et trop peu de temps restant pour conclure un accord avec la Chine. En outre, Trump doit se préparer pour une réunion à gros enjeux avec Kim Jong Un de la Corée du Nord, fin février.

De plus, une autre cause de la baisse de jeudi est attribuable à un ralentissement de la croissance mondiale. De ce fait, la Commission européenne a annulé ses perspectives de croissance pour la zone euro cette année en prévoyant que les plus grandes économies du groupe seraient ralenties par les tensions commerciales mondiales. Ainsi, la Commission a déclaré que la croissance de la zone euro ralentirait à 1,3% cette année, contre 1,9% en 2018, avant de rebondir en 2020 à 1,6%.

Aussi, la Banque d’Angleterre a également réduit ses perspectives pour 2019 et voit l’économie britannique croître à son rythme le plus lent depuis 2009.

En somme, il ne faut pas oublier que la chute de décembre dernier avait été provoquée par de pareilles circonstances, ainsi, il sera intéressant de suivre le cours du S&P500 dans les prochains jours.

Les secteurs et titres qui seraient les plus affectés en cas de récession: opportunités en vue pour les vendeurs à découvert

Lors de récessions, certains secteurs s’en tirent mieux que d’autres. Cependant, l’inverse est également vrai. D’ailleurs, bien qu’il soit possible de choisir des titres qui performent bien lors de récessions, tel que présenté dans le dernier billet, il peut être encore plus avantageux de vendre à découvert et ainsi profiter de cette baisse.

De cette façon, lors de ce billet, nous aborderons les secteurs et titres qui seraient les plus affectés en cas de récession. Dans un premier temps, en ce qui concerne les secteurs, le secteur industriel est l’un des plus touchés lors d’une récession. En effet, cela s’explique par une baisse des dépenses des ménages, qui n’ont pas les moyens de dépenser pour des biens non essentiels. Ainsi, les détaillants vont souvent baisser les prix pour tenter de limiter les pertes et encourager les achats, venant à vendre en dessous du coût de production.  De plus, cette baisse généralisée des dépenses engendre un cercle vicieux, puisque lorsque la population diminue ses achats, cela engendre une baisse de la demande, et ainsi, une baisse de production, ce qui a souvent comme finalité une vague de mise à pied de la part de l’entreprise manufacturière. Aussi, cette réduction de la production affecte également d’autres acteurs tels que le fournisseur du fabricant, qui sera à son tour dans l’obligation de faire des mises à pied également.

Pour bien comprendre la sous-performance du secteur lors de récession, au début de la dernière récession, soit le 3 décembre 2007, le S&P500 était à 1472,42 points et à la fin, soit le 30 juin 2009, il se trouvait à 919,32 points, occasionnant une baisse d’environ 37%. Maintenant, en ce qui concerne seulement les titres du secteur industriel faisant partie du S&P500, ils baissèrent en moyenne de 46%. Cela représente une chute de 9% supérieur à l’indice. D’un point de vue investissement actif, il existe le fond négocié en bourse NYSE : XLI, qui existe pour négocier le secteur industriel, ainsi que le FNB inversé à effet double basé sur le « Dow Jones Industrial », NYSE : SIJ.

Dans un second temps, en ce qui concerne de possibles titres à vendre à découvert, dans le cadre d’une récession, il est nécessaire d’identifier des titres très endettés. Ainsi, pour revenir au principe évoqué plus haut, la récession ralentit l’emploi, ce qui limite les dépenses des gens, ce qui signifie que les gens diminueront leurs achats de produits et que la demande de ces derniers diminuera. De ce fait, cela affecte l’entreprise, car leurs ventes diminuent, et ils sont dans l’obligation de licencier leurs employés. Pour résoudre cela, les banques centrales interviennent indirectement en abaissant les taux d’intérêt afin que les gens et surtout les entreprises puissent emprunter plus d’argent auprès des banques. Ensuite, puisqu’emprunter de l’argent devient plus facile, les gens commencent à dépenser, l’entreprise se remet à embaucher des employés et ainsi, tout cela relance l’économie. Jusque-là tout va bien. Cependant, il y a des exceptions : les entreprises surendettées. Dans tout ce processus, alors que les entreprises en bonne santé financières sont en mesure d’emprunter davantage pour relancer la croissance de leur entreprise, celles qui sont surendettées font défaut sur leurs prêts et commencent à supporter un taux d’intérêt plus élevé sur les remboursements en souffrance. Cela conduit à une augmentation rapide de la dette; pour le rembourser, la société vend une partie de ses actifs, ce qui occasionne une chute du titre.

En bref, tel que vu dans le dernier billet et celui-ci, il existe de nombreuse façon de profiter d’une récession, et cela même si les marchés chutent de façon importante. Que ce soit par la vente à découvert, ou le choix de titres adapté à ce type de cycle économique, l’important est de rester dans la profitabilité.

Qu’est-ce que le trading ? Décryptage d’une activité à suivre

La négociation active, communément appelée le trading dans le milieu boursier, est tout d’abord l’action de négocier des produits financiers sur les marchés boursiers à travers le monde. Un négociant actif ou « trader » est un individu qui négocie ces produits. Ensuite, il existe différentes façons de pratiquer le trading. Ainsi, il existe les négociants actifs individuels, qui pratiquent le trading à leur propre compte, mais il existe également des négociants actifs institutionnels qui pratiquent cette activité pour des institutions financières, telles que des banques et des fonds d’investissement, et finalement, une activité plus spécifique, mais fondamentale au bon fonctionnement des marchés, il existe les mainteneurs de marchés[1] qui sont également des traders. De plus, il existe également différentes forment de trading.

Dans un premier temps, en ce qui concerne les « daytrader » ou négociants intraséances, il existe les « scalper » qui transigent dans un horizon temporel de quelques minutes, les « momentum scalper » qui transigent dans un horizon temporel de 5 à 30 minutes, les « momentum daytrader » qui transigent dans un horizon temporel de 30 à 180 minutes et finalement, les « position daytrader » qui prennent une position pour la journée.

Dans un second temps, il existe les « swingtrader » ou négociants multiséances. Ces « trader » transigent dans un horizon temporel de quelques jours, cependant, ils entrent en position et sortent de position avec des notions de négociation intraséance.

De plus, le négociant actif transige principalement sur une base graphique et sur une base événementielle. Ainsi, pour devenir trader, il est important de bien maîtriser l’analyse graphique, ainsi que quelques indicateurs techniques clés, tels que la stochastique RSI. Aussi, il est fondamental d’apprendre et comprendre l’impact des nouvelles sur les titres que l’on transige. Cet aspect de la négociation active ne peut qu’être apprise soit en passant de longues heures sur le net, accompagné d’essai/erreur ou dans un cours. Ce dernier peut être considéré comme un raccourci vers la profitabilité, puisque, bien souvent, en comptant le temps et l’argent perdu par les erreurs, l’apprentissage de façon autodidacte est beaucoup plus dispendieux.

Finalement, l’une des caractéristiques les plus importantes du trading est qu’il y en a vraiment pour tous les goûts. En d’autres mots, le trading permet à quelqu’un d’en faire son métier comme à un autre, un passe-temps payant. Ainsi, quelqu’un avec un emploi temps plein peut également trouver chaussure à son pied en pratiquant le « swingtrading » et battre les principaux indices.

[1] Opérateur ou établissement qui intervient sur les marchés de capitaux pour son propre compte de manière continue en affichant en permanence les prix d’achat et de vente qu’il propose pour des quantités données d’un titre, contribuant ainsi à la liquidité du marché pour un ou plusieurs titres désignés et à la continuité des cotations.

Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance et contributeur chez DayTrader Canada

 

Sources :

Notes de cours du cours Actions 5 jours produit par DayTrader Canada

Portail Québec – Services Québec, Site internet du Gouverement du Québec, [en ligne], http://www.thesaurus.gouv.qc.ca/tag/terme.do?id=7576

Industries Hit Hardest by the Recession, Site internet de CNBC, [en ligne], https://www.cnbc.com/2012/06/01/Industries-Hit-Hardest-by-the-Recession.html

If Recession Comes, Which 2 Sectors Will Be Hit Hardest, Site internet de Netcials, [en ligne], https://www.netcials.com/finance/if-recession-comes-which-sectors-will-be-hit-hardest-based-on-past/

Falling Knives: Do Stocks Really Drop 3 Times Faster Than They Rise?, Site internet de Seeking Alpha, [en ligne], https://seekingalpha.com/article/3183016-falling-knives-do-stocks-really-drop-3-times-faster-than-they-rise?page=2

 

Avis et déclaration:

L’auteur de ce billet déclare ne détenir aucune position dans les titres mentionnés et de ne pas avoir l’intention d’initier une position dans les 72 prochaines heures. Cet article est une opinion et ne doit en aucun temps être considéré comme un conseil en investissement.

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